Incendies de forêts: 200 hectares partis en fumée en 24 heures


Incendies de forêts: 200 hectares partis en fumée en 24 heures  

11 July 2016

published by http://www.impact24.info


Algeria— La campagne de lutte contre les feux de forêts a commencé au lendemain de la fin du mois de Ramadhan. En effet, dès vendredi 8 juillet, des incendies sont signalés dans quelques massifs forestiers, et qui se sont étendus à la journée de samedi 9 juillet. A Boumerdès, Béjaïa, Skikda, Tissemsilt, Mila, Bouira, les agents forestiers et ceux de la protection civile se sont déployés sur le terrain pour circonscrire quelque 24 foyers d’incendies.

Si le mois de juin est passé dans un calme relatif, au vu des températures modérées pour la saison, le mois de juillet s’annonce ardu, avec des températures qui frôlent les 40 degrés Celsius pour les régions côtières. En tout, ce sont près de 200 ha de forêts qui sont partis en fumée, en l’espace de 24 heures, sur l’ensemble du territoire national, selon le bilan établi par la direction de la protection civile.

A elles seules, les wilayas de Béjaïa, Jijel et Skikda, ont vu, respectivement détruire 77 ha, 49 ha et 20 ha de leur patrimoine forestier. Dans la wilaya de Tipasa, le feu à dévoré 8 hectares de forêts. Les wilayas de Sétif, Mila, Tissemsilt, Tiaret et Saïda ont enregistré des pertes de patrimoine forestier allant de 1,5 ha à 10 ha au cours des journées de vendredi et samedi derniers.

Les récoltes céréalières ne sont pas en reste. Après le grand incendie -avec 170 ha de pertes- qui s’est déclaré dans des parcelles céréalières le week-end ayant précédé l’Aïd El Fitr dans la région de Constantine, neuf incendies se sont déclarés, une nouvelle fois, dans les récoltes au cours des deux derniers jours, entraînant la perte de 51 hectares de blé et la réduction en cendres de 20.355 bottes de foin. En outre, il a été enregistré dans la même période trois incendies dans des vergers arboricoles.

Si la protection civile impute la déclaration de ces incendies aux fortes températures régnant depuis la fin du Ramadhan, favorisées, en outre, par le vent du Sud (sirocco), cet élément ne constitue, en fait, que le facteur favorable à un situation qui a besoin d’un élément déclenchant, à savoir, dans la majorité des cas, la main de l’homme. Par négligence, comme dans travaux de moisson-battage ou lors de l’incinération de déchets à côté des massifs forestiers, ou bien par intention criminelle, les feux de forêts demeurent un fléau lourd de conséquence, qui réduit chaque année la couverture forestière du pays.

Les pouvoirs publics -à travers principalement la direction générale des forêts et la protection civile- ont mobilisé tous les moyens, non seulement pour la lutte et l’intervention sur le terrain, mais également pour la prévention au cours des mois qui précèdent la période des grandes chaleurs. La sensibilisation dans les écoles et les médias, les travaux de débroussaillement le long des routes, l’aménagement des voies de desserte dans les massifs forestiers etc., sont les quelques actions auxquelles participent aussi les services des travaux publics, les communes et les citoyens, à travers les comités de riverains.

A chaque fois que les températures atteignent des records, comme ceux enregistrés au cours de ces trois derniers jours, les populations ont la hantise des grands incendies, puisque le souvenir des feux de forêts de juillet-août 2012 est toujours présents dans les esprits. Près de 80.000 ha de forêts étaient incendiés en l’espace de quelques semaines. Outre les arbres forestiers (pin d’Alep, chêne vert, chêne liège,…), le feu avait aussi consumé des centaines d’hectares de vergers arboricoles, principalement des oliviers, et détruit des milliers de ruches d’abeilles.


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