Algérie: Les feux ont été moins ravageurs cette année à Blida
Algérie: Les feux ont été moins ravageurscette année à Blida
24 October 2006
published by http://fr.allafrica.com/
Les pertes enregistrées cette année en couvert végétal en raison de différents foyers d’incendie sont en nette régression par rapport à l’année écoulée où 1 068 ha ont été décimés.
Les incendies de forêt ont détruit cet été, dans la wilaya de Blida, 824 hectares, dont 20 de forêts, 29 de maquis, 770 de broussailles et 3 de plantations fruitières, indique un bilan de la conservation des forêts arrêté au 20 octobre 2006. «Les importants moyens mobilisés nous ont permis de terminer la saison avec un bilan encourageant», estime un responsable de la conservation des forêts. Les régions les plus touchées par les incendies sont localisées à Bouinan, Sohane et Larbaa où quelque 650 ha de broussailles ont été récemment dévorés par un incendie. La wilaya a été épargnée par les incendies cette année grâce à la mobilisation d’importants moyens matériels et humains, l’aménagement et l’ouverture de pistes forestières, la mise en place de postes de surveillance dans les zones sensibles et la sensibilisation des riverains directement concernés par la lutte et la prévention des feux de forêt, a ajouté la même source qui a précisé que les essences rares et protégées, comme la cédraie du parc national de Chréa, n’ont pas été touchées par ces incendies de forêt.
Par ailleurs, le plan d’urgence de réhabilitation des massifs forestiers de Chréa, El Hamdania et Hammam Melouane a donné des résultats encourageants, estiment les responsables de la conservation des forêts et du parc national de Chréa. Un peu plus de trois années après le lancement de cette opération de réhabilitation, ces massifs sont aujourd’hui en pleine régénération avec une remontée biologique appréciable et une prolifération d’animaux protégés, selon le directeur du parc national de Chréa. Ce plan consiste en l’exécution d’opérations biologiques par une triple action de reboisement, de nettoiement et d’installation d’ouvrages anti-érosifs sur les régions durement touchées par les incendies. Selon le directeur du parc, ces actions ont permis de restituer aux zones touchées les forces biologiques nécessaires pour un nouvel élan de la biomasse végétale et une reconstitution plus rapide du milieu et de l’écosystème local. Il estime que le choix et la reconduction judicieuse des espèces en leurs milieux devraient reproduire la mosaïque végétale initiale et assurer à terme les conditions de retour de la faune, indispensable à l’équilibre des sites et des milieux naturels.
