Dolisie : Feu de tout bois à la Socobois

Dolisie : Feu de tout bois à laSocobois

11 February 2007

published by www.congopage.com


Brazzaville, Democratic Republic of the Congo –L’incendie qui a endommagé une grande partie de la Socobois tombe vraimentmal. “Le peu qui nous restait, le feu nous l’a pris” a dit untravailleur. Avant qu’une information n’ait été ouverte, la pistecriminelle est déjà envisagée par le préfet de la région. Mais l’incendiepourrait aussi bien être simplement accidentel. A plus forte raison si lesconsignes de sécurité n’avaient jamais fait l’objet d’un contrôlerigoureux dans cette fabrique de bois, un matériau hautement inflammable.

En prenant toutes les dispositions pour passer le relais àOwando en 2007 , la ville de Dolisie (Niari), prête à prendre le flambeau desmains d’Impfondo pour abriter les festivités de l’indépendance du Congo en2006 est économiquement parlant en deuil, depuis ce 9 août 2005. La mesure dela portée qu’elle avait faite du message présidentiel vient de voler en fuméepar l’incendie déclarée de la Socobois, son joyau. Elle qui vient de sortirdu feu des bombes des dernières guerres civiles du Congo, a subi un coup fatalavec ce supplice supplémentaire.

La flamme de l’espoir (si on ose dire) a dû envahir le coeurdes Congolais quand Sassou a prononcé son discours à la Nation. « Jesouhaite que tous les Congolais et toutes les Congolaises célèbrent ce 45èmeanniversaire de l’indépendance du pays dans la joie (…) » déclarait-ildevant des parlementaires réunis en congrès à Brazzaville ce lundi 8 août2005.

“L’homme, propose, le Ciel dispose”déplore aujourd’hui avec philosophie, un employé de la société congolaisedes bois (Socobois), d’une voix nouée.

Principale source d’emploi, la Socobois est située à 7 km deDolisie. Après avoir tourné pendant au moins une trentaine d’années, sesunités de déroulement du bois viennent d’être ravagées par un feud’origine incertaine ce 9 août dans l’après midi. Certains estiment que cesinistre est d’origine criminelle, car les installations industrielles sont séparéesde la forêt par une large bande de terre régulièrement entretenue. Cesobservations écartent donc l’hypothèse d’un feu de brousse.

Les langues de flamme, visibles à plusieurs kilomètres à laronde, auraient réduit en cendre toute l’usine si la population, trèscourageuse, ne s’était servie de moyens de fortune pour mettre fin à leur dévastatriceprogression. Dans une localité où n’existent aucun service des sapeurspompiers et encore moins de canadair la guerre du feu a dû être pénible pourles pauvres habitants.

Une enquête serait certainement ouverte afin de connaître la véritableorigine de cet incendie et si coupables il y a, les punir. La justice se veut êtremaintenant forte au Congo, depuis peu.


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