70e anniversaire des Hautes Etudes de Défense

70e anniversaire des Hautes Etudes de Défense

16 June 2006

published by www.premier-ministre.gouv.fr


France — Dominique de Villepin s’est rendu avec Michèle Alliot-Marie au 70e anniversaire du collège fondateur de l’Institut des Hautes études de la Défense nationale (IHEDN). A cette occasion, il a souligné le succès de l’armée de métier et a tenu à rappeler les principes de l’action militaire française à l’étranger.

Le Premier ministre a salué la capacité qu’a eu l’armée à s’adapter, passant en quelques années d’une armée de conscription à une armée de métier : “En six ans, nos armées sont passées de 500 000 à moins de 350 000 hommes et femmes. Elles y ont gagné en réactivité, en capacité d’intervention et en efficacité”. Aujourd’hui, le Gouvernement souhaite une coopération plus étroite entre professionnels de défense et société civile (voir la loi du 18 avril 2006 sur les réserves sur Légifrance). Il s’agirait ici d’”ouvrir davantage les armées sur le monde et faire connaître ses talents, son professionnalisme”. Dominique de Villepin a salué, en ce sens, le rôle de l’IHEDN dans la diffusion de “l’esprit de défense dans notre société”.

Au sujet de l’armée de métier, Dominique de Villepin a estimé qu’elle constitue aujourd’hui “la meilleure garantie pour protéger les Français”, sur le plan extérieur comme sur le plan intérieur. 11 000 soldats français sont aujourd’hui engagés dans des opérations extérieures : la France est le 3eme contributeur de troupes au Kosovo et, en Afghanistan, elle s’apprête à assurer dès le 1er août le commandement de la région de Kaboul. Le plan Vigipirate, lui, déploie environ 900 militaires sur tout le territoire français. Quatre à six patrouilles de mirages 2 000 et quatre hélicoptères sont en alerte 24 heures sur 24.

Refuser les tribunaux et les centres de détentions arbitraires

Dominique de Villepin a rappelé que le rôle de l’armée consistait aussi à intervenir en cas d’accident ou de catastrophe naturelle, comme elle le fait en cas de grave incendie de forêt ou de crise humanitaire. Elle a aussi pour vocation d’apporter un soutien aux jeunes en difficultés. “C’est pour cela”, a-t-il rappelé “que j’ai voulu créer le dispositif “défense deuxième chance”” qui compte six centres aujourd’hui. Mais il a aussi expliqué quel ne devait pas être le rôle de l’armée française, qui doit refuser les “interventions militaires sans l’aval de la communauté internationale, les tribunaux d’exception ou les centre de détention hors du cadre du droit international”.

Concernant la situation en Iran, le Premier ministre a rappelé la proposition faite par la France, le 6 juin 2006, qui invite Téhéran à “faire preuve de responsabilité”.

Afin de mieux répondre à tous ces défis, il souhaite que les instruments de l’action internationale s’améliorent. Outre une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, il s’agit de repenser les opérations de maintien de la paix qui mobilisent aujourd’hui 80 000 casques bleus dans le monde. La France a fait des propositions pour que l’expertise militaire du Conseil de sécurité soit renforcée.

Sur le plan européen, le projet d’Europe de la Défense fait visiblement consensus parmi les 25 : Etat major européen, groupements tactiques, Force de gendarmerie européenne, opérations en Macédoine, en Bosnie : autant d’outils qui ont été mis en place ces dernières années. Sur le plan national, le Premier ministre a annoncé l’entrée en service de nouveaux équipements en 2006 comme, par exemple, le Rafale dans l’armée de l’air. Il a rappelé l’importance du programme européen Galileo de navigation par satellite dans la bataille technologique mondiale.


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