GFMC: Meterological Conditions and Fire in South East Asia

France: 10,000 ha burned in the Maures Mountains

19 July 2003, 17:00


Latest Satellite Images:

Fig.1. This image was acquired by the Moderate-resolution
Imaging Spectroradiometer (MODIS) sensor on 19 July 2003
are showing fires burning in France. For details see:

Source: Modis Land Rapid Response System

Fig.2. Fire-weather forecast for Europe, 19 July 2003.

(Source: ECPC Fire Weather Index Forecast)

Latest News:

A French couple fleeing the flames near Le Muy, Saint Tropez. The fires started Thursday and burned more than 10,000 ha of forest and bushland, 40 vehicles, several camping vehicles and ten houses. More than 1300 firefighters brought the fires under control (Saturday 19 July 2003).

Source: dpa / Badische Zeitung

10,000 ha burned in the Maures Mountains within less that 24 hours

Almost 8000 persons had to be evacuated, mostly campers. Fires spread with a speed of more than 4 km/h. <XXS Summary by GFMC>

Source: Le Monde, 19/20 July 2003

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–328304-,00.html

10 000 hectares calcinés dans le massif des Maures en moins de 24 heures

LE MONDE | 19.07.03 | 13h21

Reportage Près de 8 000 personnes, pour la plupart des campeurs, ont été évacuées

Roquebrune-sur-argens (var) de notre envoyé spécial

A voir à l’infini les hectares calcinés, les arbres rabougris comme autant de chicots noircis, à entendre les récits des dizaines de témoins racontant les “rouleaux de flammes” passant au-dessus de leurs maisons et “descendant vers la mer à une vitesse incroyable” ou les “braises grosses comme des poings” ; à observer aussi les pompiers (1 300 au total) revenant du feu, couverts de cendres, épuisés, avec seuls les yeux ressortant de leurs visages noircis ; à contempler, enfin, les pauvres carcasses des voitures désossées par les flammes, on en arrive à croiser les doigts et à se demander comment le feu qui a dévasté jeudi et vendredi plus de 10 000 hectares dans le massif des Maures, dans le Var, n’a pas fait davantage de victimes.

Samedi 19 juillet au matin, mis à part deux pompiers et une dizaine d’habitants rapidement soignés, on ne dénombrait en effet aucun blessé grave. L’ampleur et la rapidité de l’incendie ont pourtant rarement été atteintes par le passé. Une simple série de chiffres en donne la mesure : lors des terribles incendies de 1990 dans le massif, le feu avait détruit 12 000 hectares en trois jours. Cette fois, moins de 24 heures lui auront suffi pour brûler 10 000 hectares.

“Au début, explique le commandant Eric Grohin, responsable des opérations de secours, nous avons pensé que nous avions affaire à un feu classique, qui emprunterait le même couloir qu’en 1990. Et puis il nous a dépassés et a franchi les lignes d’arrêt que nous avions mises en place.”La sécheresse de l’air, avec un taux d’hygrométrie d’une faiblesse rarement atteinte, le vent tournant, la simultanéité de plusieurs foyers, expliquent cette bien triste “performance”.

Le feu s’est ainsi déplacé à une vitesse record de 4 km/h, faisant parfois des “sauts” de près de 800 m. “Nous n’avons jamais vu cela”, affirment plusieurs pompiers qui ont dû se livrer à un “combat de rue” sur les hauteurs des Issambre et de Saint-Aygulf pour s’opposer à l’avancée des flammes, qui ont parfois atteint la mer.

“RIEN, PLUS RIEN

“Tout était rouge, les flammes dévalaient la colline, les cendres nous brûlaient les yeux, nous avons dû traverser un épais rideau de fumée avant de nous retrouver sur la plage”, confirment les Mazzilli, une famille venue de Grenoble (Isère) passer deux semaines dans un camping et qui se retrouve “avec rien, plus rien, plus de papiers, plus d’argent, plus de sacs”.

“Tout s’est passé en cinq minutes, confirme Bruno, 30 ans, animateur du camp. Quand le feu a franchi la colline, il a fallu très vite prendre une décision et organiser le départ vers la plage de plus de 400 personnes. Nous avons frôlé la catastrophe.”Près de 8 000 personnes, pour la plupart des campeurs, ont ainsi été évacuées.

“Pendant que mon mari arrosait la façade, j’ai calfeutré les portes et les fenêtres avec des linges mouillés et je me suis réfugiée dans la cave”, raconte Hélène Sonnallier. Avec son époux, Antoine, cette retraitée habite une coquette petite maison dans le vallon de la Gaillarde. Si leur demeure est quasiment intacte, le reste, potager, jardin, portail, n’est plus que cendres. “Nous sommes restés, car nous savions que si on sortait, on crevait”, déclare Antoine. Il est encore en colère : “Personne ne nous a dit ce qu’on devait faire. J’ai téléphoné une première fois aux pompiers, ils m’ont dit de partir et, une deuxième fois, juste quelques instants plus tard, ils m’ont au contraire dit de rester chez nous.” Ce qu’ils ont fait.

Tous n’ont pas eu cette sagesse. Habitant un studio dans le même vallon, Jean et Jenny Lezennec, la cinquantaine, ont rejoint la plage : “Nous avions connu les incendies de 1990. Au début nous ne nous sommes pas trop inquiétés, mais quand nous avons vu les boules de feu, nous sommes partis.” “Nous étions en train d’écrire des cartes postales et tout d’un coup nous n’avons plus rien vu, il y avait de la fumée partout”, raconte une enfant choquée par les carapaces calcinées de tortues qu’elle a trouvées dans ce qu’il reste de son jardin.

Rester ou partir ? “Nous avons fait passer un message demandant aux habitants de rester chez eux. Il fallait d’abord éviter les mouvements de panique, si tout le monde était sorti, les rues auraient été totalement envahies et cela aurait gêné les secours”, explique un responsable, qui rappelle que si toutes les règles sont respectées, si les terrains sont débroussaillés, si les arbres ne jouxtent pas les maisons, celles-ci ne risquent rien.

“Une horreur, mais aussi une bonne leçon, s’exclamait Luc Jousse, le maire de Roquebrune, après avoir survolé la zone sinistrée en hélicoptère. Il faut arrêter d’ouvrir certaines zones à l’urbanisation, il faut accentuer la protection du littoral. Si nous continuons à construire, nous courons à la catastrophe.”

José-Alain Fralon (avec Lilian Renard)

• ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 20.07.03

Gigantic wildife in le Var is under control

The worst and most violent fire since 1990 hit the region. Length of fire from: 75 km. More than 15,000 ha burned in 2003 in the French Mediterranean Region. 650,000 Euros for viczims made available immediately

<XXS Summary by GFMC>

Source: Le Monde, 18/19 July 2003

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–328222-,00.html

Le gigantesque incendie dans le Var est sous contrôle

LEMONDE.FR | 18.07.03 | 13h48   •  MIS A JOUR LE 19.07.03 | 10h42

En dépit de quelques reprises de feux, les pompiers sont parvenus dans la nuit de vendredi à samedi à contrôler le gigantesque incendie du massif des Maures, dans le Var. Il s’agit du plus violent feu de forêts dans la région depuis 1990. Aucune victime n’est à déplorer.

En dépit de quelques reprises de feux, les pompiers sont parvenus dans la nuit de vendredi à samedi à contrôler le gigantesque incendie du massif des Maures, dans le Var. “Tous les fronts sont à peu près stables mais il reste un point noir qui sera traité avec des moyens aériens”, a déclaré samedi matin un responsable des pompiers du Var. Il a précisé qu’après deux jours et deux nuits de combat, les secours s’apprêtaient à mener des opérations de longue durée pour sécuriser les 70 à 75 kilomètres de lisière de l’incendie.

Le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, devait se rendre samedi après-midi à Roquebrune-sur-Argens, à l’occasion d’un déplacement dans le département du Var, pour constater notamment l’étendue des dégâts. Pendant toute la nuit, la vigilance est restée extrême car le vent tournant a favorisé des reprises de feux, comme cela avait été déjà le cas vendredi après-midi, provoquant la fermeture de l’autoroute A8.

Le sinistre, le premier grand feu de l’été, a dévasté près de 10 000 hectares de garrigue et de pinède depuis jeudi et le paysage proche de la Méditerranée offre un aspect lunaire. En août 1990, 12 500 hectares de pinède étaient partis en fumée dans le même massif des Maures.

Parti de Vidauban, au sud de Draguignan, le feu a parcouru 25 km dans la nuit de jeudi à vendredi avant d’atteindre la mer. Il a touché les communes de Roquebrune-sur-Argens, Les Issambres et Saint-Aygulf. Environ 8 000 personnes, riverains et vacanciers, ont dû être évacuées en toute hâte pendant la nuit, leurs habitations étant cernées par les flammes.

Aucune victime n’est à déplorer vendredi mais aux Issambres en particulier, commune la plus sinistrée, quatre campings, une trentaine de bungalows, cinquante voitures et trois maisons ont été calcinés.

Un autre sinistre de moindre ampleur a mobilisé également les sauveteurs depuis jeudi soir dans le sud des Alpes-de-Haute-Provence. Il a parcouru 800 hectares de forêt avant d’être contrôlé vendredi soir. Plus de mille personnes ont été évacuées du village d’Esparron-de-Verdon ainsi que de quatre campings. Après avoir sauté la rivière Verdon, le sinistre avait pénétré dans le Var, provoquant la fermeture de plusieurs routes secondaires.

Cet embrasement dans le sud de la France était redouté depuis plusieurs jours en raison de la situation météorologique, marquée par une extrême sécheresse précoce et un vent soutenu. Depuis le début du mois, 15 000 hectares de forêt ont été parcourus par les flammes en zone méditerranéenne, dont 4 000 en Corse et 8 000 dans le Var, a précisé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

D’autres incendies, moins importants, se sont déclaré un peu partout dans le sud-est de la France, en raison de la sécheresse qui touche la région depuis quelques mois. Les pompiers étaient en alerte depuis plusieurs semaines afin de maîtriser les innombrables départs de feu. Mais, la situation météorologique ne s’améliorant pas, ils redoutaient depuis plusieurs jours l’embrasement qui est survenu jeudi.

La région a connu d’autres sinistres importants ces dernières années. En 1997, un incendie avait parcouru 3 500 hectares de garrigues et de pinèdes sur les collines nord de Marseille. En juillet 1999, 2 000 hectares étaient détruits dans les Bouches-du-Rhône, puis 4 000 en Corse le mois suivant. En août 2000, 9 000 hectares avaient été détruits en sept jours en Corse. Le même mois, 2 000 hectares partaient en fumée en Ardèche. En septembre 2001, 8 200 hectares avaient brûlé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et avaient causé la mort de deux personnes. Selon les pompiers, seuls 40 % des départs de feu sont identifiés. Sur ce nombre, moins d’un sur cinq est dû à des pyromanes. Les trois quarts sont le fait d’imprudences.

Avec AFP et Reuters

650 000 euros pour les victimes des orages

650 000 euros vont être débloqués pour les victimes des violents orages de la nuit du mardi 15 au mercredi 16 juillet, a annoncé le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy. Une somme réservée aux sinistrés des Landes, de Maine-et-Loire, de la Gironde, de Charente-Maritime et de la Vienne. En déplacement à Biscarrosse (Landes), il a ajouté que toutes les “dépenses de déblaiement” allaient être prises en charge par le ministère de l’intérieur. Il a également demandé aux préfets de créer un “guichet unique” pour “recevoir tous les dossiers de quelque nature qu’ils soient”, qui seront examinés dès vendredi par la commission des catastrophes naturelles. Le Fonds d’intervention de soutien aux artisans et commerçants (Fisac) va également “être engagé pour la prise en compte des pertes d’exploitation” et l’Agence nationale des chèques-vacances devrait aider les campings de ces départements.

• ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 19.07.03

For fire statistics of France : See GFMC statistics page for France:

https://gfmc.online/inventory/stat/fr/statistic%202000.htm


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