Rétablissement de la forêt

Rétablissement de la forêt

3 October 2006

published by www.guysen.com


Israel — La campagne d’Israël contre les attaques de roquettes de katyoucha du Hezbollah au Liban, qui ont commencé le 13 juillet 2006, avait pour objectif de déraciner l’infrastructure du terrorisme et d’assurer la paix et la sécurité aux résidents de la Galilée.

Les roquettes ont provoqué la perte de nombreuses vies humaines et entraîné de sérieux dommages en termes de propriété et d’incendies dans les forêts du KKL. Les incendies, en fait, ont détruit des centaines d’acres de forêt en Galilée, provoquant de graves dégâts écologiques, portant atteinte au paysage ainsi qu’au tourisme de la région.

Résumé des dommages

Plus de 12000 dounams (3000 acres) de forêts plantées et de région boisée naturelle, contenant plus de 750 000 arbres de diverses essences ainsi que 50 000 dounams de champs de pâturage, ont été endommagés durant la guerre dans le nord. Les dommages les plus importants ont touché les forêts de la région montagneuse de Naftali, où 7500 dounams, représentant les trois quart du total de la zone forestière, ont brûlé ; et dans les forêts de Biria et de Beit Keshet où plus de 2000 dounams ont été détruits par le feu.

Le coût de réparation des dommages directs infligés aux forêts est estimé à approximativement 80 millions de shekels. Ce montant inclut la préparation de nouveaux semis, le soin aux arbres, la préparation du sol pour la replantation, l’équipement, l’entretien du matériel de lutte contre les incendies et des centaines de tonnes de matériel de prévention de lutte contre le feu. En outre, des dizaines de millions shekels sont nécessaires pour rénover les routes et les chemins de sécurité endommagés, les terrains de camping, les parcs et les points d’observation

Qu’impose le rétablissement de la forêt ?

  • Dégagement du matériel brûlé,
  • Plantation de nouveaux arbres,
  • Création de coupes-feu,
  • Réparation d’espaces de loisirs et de sites de pique-nique incendiés.

1. Dégagement du matériel incendié

Lors de la première année consécutive à l’incendie d’une forêt, le travail se focalise sur l’abattage d’arbres et le retrait des matériaux brûles du site, et simultanément, sur la protection du sol. Au cours de la seconde et de la troisième année, l’accent principal est mis sur le contrôle de la densité de la forêt lorsqu’elle commence sa rejuvénilisation naturelle.

Les arbres incendiés sont affaiblis et moins aptes à résister aux parasites et autres maladies. Les arbres calcinés ne peuvent être vendus qu’à l’usage de l’industrie du bois immédiatement après l’incendie, avant qu’ils ne soient complètement asséchés. Par conséquent, l’abattage des arbres de ces régions est une priorité de première importance. D’autre part, l’abattage immédiat des arbres brûlés dans une zone étendue risque d’aggraver l’érosion du sol. Il peut donc être essentiel d’ajourner l’abattage dans des zones sensibles jusqu’à ce que la couverture de la végétation se renouvelle d’elle-même, durant le premier hiver après l’incendie.

Néanmoins, après un incendie de forêt, une coupe de récupération est mise en œuvre immédiatement. Cette opération comporte plusieurs objectifs : exploiter le potentiel économique des arbres abattues, éviter le développement de parasites, défricher la zone à replanter et réduire le risque d’incendies à l’avenir.

2. Plantation de nouveaux arbres

Dans les forêts naturelles, il n’est pas nécessaire de procéder à une replantation. La forêt peut se régénérer si on prend soin des éléments vivants de la zone considérée, que ce soit les graines et les greffes. Dans le cas de forêts plantées, un effort est fait pour encourager la rejuvénilisation par une replantation supplémentaire lorsque cela est nécessaire. Dans tous les cas, des processus naturels peuvent être envisagés au cours de la première année ou de la seconde. Concernant les forêts plantées, il est prudent de planter certaines essences qui résistent mieux au feu, telles que le cyprès et l’eucalyptus.

L’expérience du passé a également indiqué que le chêne et les pins se rétablissent mieux des incendies de forêts. Durant la seconde et la troisième année après un incendie, la rejuvénilisation naturelle de jeunes arbres devient importante et ce, en contrôlant la densité des arbres.

3. Création de coupes-feux

Les coupes-feux sont des espaces dans les forêts qui bloquent la progression des incendies, généralement situés le long de lignes qui offrent un contrôle amélioré pour les pompiers, soit du fait de leur emplacement spécifique ou du type et de la densité de la végétation. Ils sont créés sur des lignes de contour où les incendies sont naturellement moins intenses et un effort est fait pour assurer un accès facile aux équipes de lutte contre les incendies. Cependant, ces coupes-feux doivent également être orientés nord-sud, perpendiculaires aux vents d’est chauds prédominants. Les coupes-feux requièrent une maintenance régulière qui inclut la dépaissance, la taille, la coupe et une prise en considération des broussailles.

4. Sauvegarde des sites de pique-nique des forêts du KKL

Lors de la récente décennie, le KKL a amélioré ses forêts en vue de l’accroissement du nombre de visiteurs. A cette fin, des sites de pique-nique, des promontoires et des espaces de loisirs ont été créés dans de nombreux emplacements afin d’améliorer les loisirs des visiteurs en Israël. Les incendies ont affecté des douzaines de ces sites, et des investissements considérables ont été nécessaires pour réparer les dommages. De nombreux projets établis dans les forêts ne peuvent plus à présent être restaurés, puisqu’ils ne sont plus entourés d’arbres procurant de l’ombre. Ces sites doivent être relocalisés ou supprimés.


 

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