Un agent communal nie être à l’origine d’un incendie de forêt

Un agent communal nie être à l’origined’un incendie de forêt

17 January 2006

published by http://www.boursier.com 


DRAGUIGNAN, Var (Reuters) – Un agent communal accusé d’être à l’origine d’un incendie de forêt qui fit dix blessés dans les rangs des pompiers en 2003 dans le Var a comparu devant la cour d’assises du département.

Stéphane Audibert, 24 ans, employé aux espaces verts de La Motte, nie toute responsabilité et dément avoir le 28 juillet 2003 allumé un feu près de la commune.

Attisées par un mistral violent avec des pointes à 80 km/h, les flammes avaient détruit pendant quatre jours près de 2.000 ha de forêts, de garrigues et de vignobles. L’incendie avait fait des dégâts évalués à près de 10 millions d’euros.

Dans les petits villages de cette région où tout le monde se connaît, les soupçons s’étaient vite portés sur Stéphane Audibert qui avait été vu à plusieurs reprises à proximité de feux naissants.

En fouillant dans sa vie, les gendarmes découvrirent que le jeune homme avait été exclu de la société de chasse à laquelle il appartenait pour une cotisation impayée. Le terrain de cette association de chasse a été détruit à 90% par l’incendie.

Les gendarmes ont établi aussi que Stéphane Audibert, placé sous mandat de dépôt en novembre 2003 à la maison d’arrêt de Draguignan, avait été évincé pour vol de matériel du corps des sapeurs-pompiers du Muy où il avait été volontaire deux ans.

Petit, trapu, brun, les cheveux très courts, le jeune homme a été décrit par les psychologues et psychiatres qui l’ont examiné comme quelqu’un d’un niveau intellectuel au-dessous de la moyenne. Il a cessé toute scolarité à 16 ans et quitté l’école avec en poche un permis de chasse.

La chasse, sa seule véritable passion.

“On a l’impression”, a dit un médecin à la barre, “que ce garçon a toujours voulu avoir des activités viriles comme pompier, conducteur d’engins, qu’il a essayé d’être chasseur, pour dissimuler une immaturité psychologique et affective certaine”.

“Je suis en prison pour les médias (sic)”, a répliqué l’accusé. “Je ne me reconnais en rien dans les portraits qu’on fait de moi, le feu de La Motte c’est pas moi”.

L’incendie volontaire est considéré comme un crime relevant de la cour d’assises. Il peut entraîner la réclusion criminelle à perpétuité s’il y a eu mort d’homme. Dans le cas présent, Stéphane Audibert encourt vingt ans de prison.

Le verdict est attendu vendredi.


Back

Print Friendly, PDF & Email
WP-Backgrounds Lite by InoPlugs Web Design and Juwelier Schönmann 1010 Wien